Abstract: La douleur-réparation est souvent confondue avec la douleur-lésion. Or les attitudes à suivre sont très différentes. À la recherche de la signification de nos ressentis, n’oublions pas que leur interprétation est consciente mais leur création corporelle. Retrouver leur propriété est dire “Ce corps est le mien”. En effet cette propriété se perd aujourd’hui dans les réseaux d’information où le cerveau noyé l’abandonne à des interprétations étrangères. Il se piège ensuite dans un labyrinthe médical dont il pourrait sortir par un moyen très simple : se reconnecter au détail de ses sensations corporelles. La sédentarité favorise la déconnexion et amoindrit la signification des signaux sensoriels. La douleur est utile aux actifs physiques, frein nécessaire après une lésion, se renforçant si des limites sont dépassées. Cette discrimination n’existe pas chez le sédentaire. Devant une douleur stationnaire en l’absence d’activité, il se pense victime d’une lésion cachée.
Pilules roses, de l’ignorance en philosophie
Juliette Ferry-Danini écrit un livre entier pour pourfendre le Spasfon, l’un des médicaments les plus inoffensifs qui habitent les étagères des pharmacies. Les Don Quichotte ont plus souvent aujourd’hui des jupons, mais leur bêtise toujours aussi stupéfiante, à confondre Big Pharma avec un moulin à vent. Qu’est donc le Spasfon, sinon un excellent placebo, doté … Lire la suite