Payons-nous une dette immunitaire post-Covid ?

Abstract: La notion de dette immunitaire est contestée. Pour y voir clair, utilisons le principe de l’hormèse : l’organisme devient plus adaptatif quand il est soumis à des situations inhabituelles, tant que son intégrité globale n’est pas menacée par des écarts extrêmes. Appliqué à l’immunité, ce principe indique qu’effectivement se couper de nos interactions microbiennes habituelles rend l’organisme moins adaptatif et donc plus vulnérable. A contrario flirter avec les limites de résistance du système immunitaire, par des infections sévères ou répétées, affaiblit l’organisme. La consigne est alors de s’exposer raisonnablement aux infections, le “raisonnablement” se référant à la constitution de chacun et aux caractéristiques des germes rencontrés (quantité, nouveauté, agressivité). Nous retombons sur le bon sens, celui d’isoler les personnes fragiles mais pas les biens portants. La notion ajoutée par l’hormèse est qu’il faut ajuster en permanence ces échanges, ne pas hésiter à exposer modestement une personne fragile aux germes quand son état est stable, plutôt que l’enfermer définitivement. Malheureusement l’hormèse est aussi une notion contestée 🙁

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La dette immunitaire, une hypothèse contestée | Philosophie magazine

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